La femme escargot
- Kim Leleux
- 3 avr.
- 2 min de lecture
Un conte en fragments pour celles et ceux qui avancent lentement
Il y a des jours où l’on ne peut plus.
Des jours où porter devient trop.
Alors on s’arrête.
On se couche.
On écoute.
Ce conte est né d’un rêve, d’un épuisement, d’un besoin profond de ralentir. Je l’ai écrit comme on ramasse des coquilles sur la plage : lentement, une par une, en écoutant ce qu’elles ont à dire.
Il raconte le chemin d’une femme escargot —celle qui avance à petit pas, qui porte sa maison sur le dos, et qui apprend, un jour, à la poser.
C’est un récit poétique, une initiation douce. Il est fait d’images, de mots, de mantras et de gestes symboliques, pour accompagner celles et ceux qui se sentent à bout, trop sensibles, invisibles ou simplement fatigué·es d’être fort·es.
Ce conte ne vient pas de nulle part.
Il pousse dans le même sol que mes autres créations, là où les images intérieures prennent forme, là où les émotions deviennent paysage.
J’y mêle des fragments de rêves, des gestes simples, des lumières lentes.
Comme dans mon travail artistique, je cherche ici non pas à montrer, mais à révéler : ce qui tremble, ce qui attend, ce qui cherche à devenir visible sans s’imposer.
Chaque chapitre est une porte, chaque image un miroir, chaque mot une main tendue vers l’intérieur.
Pourquoi l’escargot ?
Parce qu’il est lent, mais déterminé. Parce qu’il porte tout sur son dos, sans faire de bruit. Parce qu’il avance, même quand personne ne le voit.
Ce conte lui est dédié.
Ce conte est aussi dédié:
À celle que j’ai été,
À celles et ceux que j’accompagne,
Et peut-être aussi à celle-celui que vous êtes.

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