Chapitre V – L’Éveil sans bruit

Elle ne savait pas si c’était le matin, ni si elle s’était vraiment endormie.

Mais elle était là.

Assise.

Simplement.

Dans une lumière qui ne cherchait rien.

Elle ne tenait plus l’orange.

Elle n’avait plus besoin de la montrer.

Elle était quelque part en elle.

Peut-être dans le ventre.

Peut-être dans la gorge.

Elle avait toujours les mêmes cicatrices, les mêmes questions, la même peau.

Mais quelque chose avait bougé.

Rien de visible.

Juste…une densité nouvelle. Une douceur qui ne s'excuse plus.

Le chœur, désormais presque silencieux, n’était plus un tribunal.

Plutôt une assemblée.

Des figures en toge, des sages aux pieds nus, assis dans son dos intérieur.

Et ils disaient, cette fois, non plus pour corriger, mais pour accompagner :

"Tu es là.

Tu n’as pas fui.

Tu n’as pas crié.

Tu t’es choisie sans bruit.

Le monde n’a pas changé. Mais toi, tu ne marches plus au même endroit."

Elle regarda devant elle. Pas loin. Pas l’avenir. Juste l’espace du souffle suivant.

Et ce fut assez.

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Mantra

"Je n’ai plus besoin d’être fort.e.

Je suis."

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Acte symbolique

Assieds-toi en silence. Dans une tenue claire, ou en peignoir, ou nu.e.

Juste toi.

Ferme les yeux.

Pose une main sur ton sternum.

Et dis doucement :

“Je suis là. Et cela suffit.”

Puis reste là, même une minute.

Sans rien attendre.

Chapitre IV – Le Bain du Corps Doux

Epilogue