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Chapitre II – Le Miroir des Mères

Dernière mise à jour : il y a 7 jours


Après une heure, une semaine, peut-être un siècle


Elle ouvrit les yeux, et vit des femmes.


Pas des vivantes.

Des reflets.

Des photos.

Des silences encadrés.


Des femmes regardant ailleurs, des femmes voilées de rideaux, des femmes dans le dos de son histoire.



Elles étaient là.

Partout.

Dans ses gestes.

Dans ses manières de retenir ses larmes.

Dans sa façon de dire “ce n’est pas grave.”


Elle s’approcha du miroir. Son visage à elle, flouté, enveloppé dans la brume d’un passé trop grand.


Elle ne se reconnaissait plus.

Elle les reconnaissait elles.


Et là, le chœur se leva.


Un chœur grave, ancien.

Il parlait comme mille voix dans une seule gorge.

Il parlait comme on récite une mémoire.


"Elles ont fait ce qu’elles ont pu. Elles ont survécu.

Ce n’est pas rien.

Tu crois que tu fais mieux, toi ? Tu crois que tu innoves ?

Tu n’as pas connu la guerre, mais tu portes les restes.

Elles se sont tues pour ne pas hurler.

Elles ont aimé sans s’aimer.

Elles ont enfanté sans se poser de questions.

Elles ont appris à disparaître sans mourir.

Tu leur dois la loyauté."


Et dans ce tumulte, une voix plus basse dit encore :


"Tu es leur espoir. Mais tu les trahis si tu changes trop."


La femme escargot resta là.

Debout.

Sans fuir.

Elle écouta.

Elle ne se défendit pas.


Mais quelque chose en elle, lentement, se redressa.


Elle tendit une orange vers le miroir.

Un geste simple.

Pas une offrande.

Un lien.



Et dans la glace, parmi toutes ces femmes floues, quelqu’un — peut-être elle, peut-être une autre version d’elle — posa sa main sur la sienne.


"Peut-être que c’est assez. Peut-être que tu n’as plus à porter leur douleur.

Peut-être qu’il est temps d’apprendre à marcher autrement."


Et le chœur, cette fois, ne se tut pas.

Mais il changea de ton. Il devint plus lent, plus large.


"C’est possible. Mais ce sera long.


Tu devras décevoir.


Tu devras te choisir.


Tu devras survivre à leur regard.


Tu devras inventer ta place."




 


Mantra


"Je suis née du silence des femmes. Mais je ne suis pas née pour me taire."




 


Acte symbolique


Prends un objet transmis — bijou, photo, tissu, parfum —et dépose-le dans un cadre, ou un miroir.


Dis à voix basse :


“Je vous rends ce qui vous appartenait.”



Puis prends un autre objet — fruit, pierre, mot écrit —

et place-le à côté.


Dis :


“Je garde ce qui m’éclaire.”





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Ilona

 

Portrait Confiance 

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